Nicole Schilling – don à l’ARSLA

Régis Bourdot

Nicole Schilling est décédée en avril 2018, à l’issue d’une longue maladie.

Dans le respect des voeux de la famille, nous avons ouvert une cagnotte afin de recueillir des dons au profit de l’ARSLA.

Voici le courriel que nous avons reçu de le directrice générale de l’ARSLA.

 » Bonjour Monsieur,

Je tenais à vous remercier personnellement pour la somme collectée suite au décès de madame Nicolle Schilling.

Elle est impressionnante.

L’ARSLA est la seule association française à lutter sur tous les fronts de la maladie dite de Charcot, la sclérose latérale amyotrophie.

Nous agissons au quotidien pour l’accompagnement des malades, afin de leur procurer une meilleure qualité de vie et de soins.

Nous soutenons aussi la recherche pour éradiquer la SLA.

La SLA touche aujourd’hui entre 7 et 8000 personnes en France, elle est reconnue comme la maladie la plus cruelle par l’OMS.

L’ARSLA en 2018 a accompagné 3500 malades et leurs familles et a financé à hauteur d’un million d’euros la recherche.

Tout ceci n’est possible que grâce à la générosité du public puisque L’ARSLA est financée à 99 % par les dons.

C’est pourquoi le soutien des membres de votre association et la somme de 4 000 euros versée contribuent au renforcement de nos actions.

Solidairement,

Christine TABUENCA

Directrice générale de l’ARSLA  »   

 

 

En 2018, L’AJC, l’ACAM et d’autres association de journalistes lui ont rendu hommage, avec près d’une centaine de ses amis, son mari Serge, son fils Jean-François et Anne sa compagne.

Cette soirée conviviale a eu le 12 juillet à l’IICP, une école de journalisme.

 

 

Nicole Schilling

Attachée de presse historique dans le secteur du BTP, elle avait fondé en 1973 l’agence qui porte son nom et qui est aujourd’hui dirigée par son fils, Jean-François.

Chacun d’entre nous a pu, dans sa carrière, apprécier son très grand professionnalisme et son énergie sans limites, qui ont fait d’elle une figure majeure de notre secteur durant 45 ans.

Parmi les proches et les amis de Nicole, les membres du bureau de l’AJC étaient présents le jour des obsèques, qui ont eu lieu le mardi 10 avril, en l’église de Saint-Xandre, près de La Rochelle.

Vous avez été nombreux à manifester votre soutien par l’envoi d’un message à Jean-François ou par un don à l’ARSLA.

Les dons en ligne au profit de l’ARSLA, l’association qui regroupe les malades atteints de la maladie de Charcot et leur famille, se sont élevés à plus de 4000 €

http://bit.ly/DonARSAL_Nicole_Schilling

Extraits des discours :

Isabelle Coune, présidente de l’ACAM

Une grande dame. Voilà l’image que nous garderons de Nicole Schilling. Durant toutes ces années, elle a su nous toucher par sa gentillesse, sa bienveillance, sa générosité, sa disponibilité.

On ne compte plus le nombre de journalistes qui se considèrent comme des proches de Nicole. Combien d’attachés de presse peuvent en dire autant ?

Elle l’avait l’art de nous mettre à l’aise, de tisser des liens d’amitié avec les gens, de cultiver jour après jour cette proximité, c’était quasiment instinctif chez elle. Elle a toujours su attirer à elle la sympathie, sachant adoucir les caractères les plus farouches. Son talent s’exerçait jusque dans le monde animal car elle a même réussi à apprivoiser un affreux perroquet.

Elle nous a toujours traité comme des princes, faisant passer le bien-être de ses hôtes avant le sien. Jusqu’à la fin de sa vie, elle a continué à s’enquérir de la santé des autres avant de penser à elle.

Elle a ouvert les portes de sa maison à nombre d’entre nous, n’hésitant pas à partager son intimité avec nous le temps d’un week-end, comme si nous étions des membres de sa famille.

Jamais nous n’oublierons son sourire et son regard malicieux. Elle aimait sincèrement les gens, elle aimait les animaux, elle aimait les plaisirs de la vie. Elle avait pris cette habitude de s’arrêter chez Paul avant de prendre son train à la gare Montparnasse pour acheter une tartelette à la rhubarbe, qu’elle adorait. Un jour nous avons partagé ce dessert ensemble. La dernière fois que je suis allée la voir chez elle, je me suis arrêtée chez Paul pour lui acheter une tartelette. A chaque fois que je mords dans une part de tarte à la rhubarbe, je pense à elle. C’est un peu ma Madeleine de Proust. Je vous invite à faire comme moi, à vous accrocher à un souvenir heureux avec Nicole et à la garder au fond de vous.

Régis Bourdot, président de l’AJC

Merci d’avoir été aussi nombreuses et nombreux à répondre à l’invitation de l’AJC, de l’ACAM et de l’AJJH pour cette soirée.

Je voudrais tout d’abord remercier Serge, Jean-François et Anne de leur présence ce soir.

Il est un peu intimidant de démarrer cet hommage à Nicole Schilling, car quand j’ai sollicité le témoignage de beaucoup de celles et ceux qui l’ont connu  et qui ont été proches d’elle un mot est revenu sur toutes les lèvres « C’est une grande dame. »

Et il y a un autre point commun à tous ces témoignages : « Nicole est une des pionnières, si ce n’est LA pionnière des relations presse dans le bâtiment. »

Faire un retour sur sa carrière est donc probablement la meilleure façon de lui rendre hommage ce soir et c’est aussi faire un grand panoramique sur le métier d’attaché de presse dans le bâtiment, tant elle l’a symbolisé.

Née à Reims en 1944, Nicole a commencé à travailler très jeune, comme il était souvent d’usage en dehors des milieux bourgeois. Elle est donc entrée à 14 ans, en 1956,  chez Sarlino, futur Forbo Flooring System pour typographier des étiquettes, C’était son premier pas dans l’industrie du bâtiment.

Quelques années après, Nicole a été à l’origine de la création du service communication et marketing, à une époque où on parlait encore de réclame et pas de pub.

Petite anecdote à propos d’étiquettes, un journaliste qui n’a pu être des nôtres ce soir m’a confié que son facteur lui avait demandé un jour qui était cette Nicole qui lui envoyait si régulièrement du courrier et qui était la plus assidue dans sa boite aux lettres.

Et je dois vous avouer que dans la grande pile de courrier qui m’attend chaque semaine au bureau, je sais que je vais trouver de  grandes enveloppes blanches qui portent la flamme reconnaissable de la machine à affranchir de l’agence Schilling, avec de belles étiquettes adresses … et c’est depuis un an un élément très stabilisant de ma vie professionnelle.

Sans m‘étendre sur sa vie personnelle, disons que Reins lui a amené non seulement son premier travail dans la communication pour le bâtiment mais aussi un mari, aviateur de son métier, et les trois enfants qui ont suivis.

Au début des années 70, Nicole a été initiée au métier des relations presse par Christiane Van Renterghem qui était alors quasiment la seule attachée de presse dans ce secteur d’activité.

Et en 73, Nicole décide de voler de ses propres ailes et s’installe à son compte à Saint-Nazaire lorsque Serge passe dans le civil comme commandant de bord.

Pionnière en matière de relation presse dans l’univers de la maison et de la construction, Nicole a vite su innover par des communiqués de presse techniquement solides, bien illustrés et dégagés des informations plus ou moins publicitaires dans lesquelles se cantonnaient les marques.

La réussite ne tarde pas à suivre puisqu’en 1974 Nicole reçoit la Coupe d’Or de l’information (décernée par l’Union Nationale des Professionnels de la Communication  – UNAPC).

Son agence, installée au domicile familial, poursuit sa spécialisation dans le bâtiment, la maison, la décoration.  Nicole engage un, deux puis trois collaborateurs. Au fur et à mesure du départ des enfants qui grandissent, les bureaux remplacent les chambres.

La croissance continue de son activité la conduit à s’installer ensuite dans de nouveaux locaux à Saint-Nazaire.

En 1988, elle reçoit le Prix Henri Albert de l’AJC et en 1991 le Prix de l’ACAM.

Continuant son mouvement de l’est vers le sud-ouest, elle installe son agence en 1997 à La Rochelle entre la gare et le vieux port, avant de rejoindre Aytré en 2013.

Je vous livre deux  des témoignages qui me sont parvenu, car il m’a semblé que cela résumait bien le sentiment de toutes celles et tous ceux que j’ai sollicités :

« Passionnée, pleine d’énergie, infatigable travailleuse, généreuse, exigeante, et d’une constante bonne humeur Nicole affichait aussi un grand sens de l’humour ; nombreux se souviennent de ses fous-rires si communicatifs. »

« Elle a su dès le début de sa carrière, nouer des liens personnels forts avec les journalistes, n’hésitant pas à s’appuyer sur certains d’entre eux pour se forger une culture technique qu’elle enrichira tout au long de sa vie professionnelle. Elle a établi ainsi une relation de confiance et de grande rigueur, tant avec les industriels du secteur qu’avec la presse. »

Pour un certain nombre d’entre nous, qui l’avons connu dans la dernière partie de sa carrière, je conclurai tout simplement en disant que c’était une grande professionnelle et qu’elle symbolisait toutes les qualités qui font aujourd’hui les très bonnes attachées presse.

En paraphrasant un certain président de la République, « pour toutes celles et tous ceux qui croient aux forces de l’esprit » Nicole, nous ne t’oublierons pas, et là ou tu es, on t’envoie nos plus affectueux baisers !

 

Conclusion par Frédérique PUSEY, Présidente du SYNAP, pour les attachés-ées de presse

 

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